LE BATELEUR S'EST FAIT BEAU

LE∙BATELEUR s’est fait beau ! Il est prêt pour le Solstice d’hiver, l’an nouveau, le retour de la lumière. L’efficace et réactif KOUVERTURE, lui a créé une nouvelle tenue, l’a entouré d’or !
Avec l’allongement des jours, de la course du soleil, il va prendre de la réalité, de l’épaisseur, se gonfler de pages. Il en frémit d’avance, l’odeur du papier, de l’encre. Ce sera la vraie vie !
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Pour l’occasion, il a remis sa maison à neuf. Il y a installé de l’air, de la lumière, du soleil, du ciel. Il l’a voulue conviviale, pour y partager de bons repas, bavarder sur des livres qu’il a aimés… Il y attend les visites de ses amis.
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EXTRAIT "La roche blanche et torturée se découpait nettement sur le bleu dense du ciel, quelques pins issus d’endroits improbables se dressaient au milieu des touffes de genévriers, de romarins et de chênes kermès."

Il y attend aussi la Deuxième Lame qui va naitre avec le renouveau. LA∙PAPESSE, pleine des connaissances de son livre vient le rejoindre sur LA VOIE DES LAMES.
Pour l’accueillir, il fera le premier pas vers elle. Prêt à écouter tout ce qu’elle va lui raconter dans LES SOURCES DE LA PAPESSE.
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Couvertures réalisées par Kouvertures.com
N'hésitez pas, invitez tous vos amis. C'est portes ouvertes. Auberge espagnole. Tenue de soirée non de rigueur, venez comme vous êtes. Pyjama party, maillot et serviette... Prenez votre verre à la main, je fournis le substantiel, l'écrit !

UN JOUR, J'AI ARRETE LES CADAVRES



Le rêve - Une bibliothèque infinie


J’aime lire, depuis toujours, j’aime lire. Je n’envisage pas de pouvoir m’endormir sans avoir tourné quelques – ou beaucoup plus - pages d’un livre. J’aime Zola, Stendhal, Proust, Cao Xuequin, Lawrence Durrell, Paolo Coelho, Amin Maalouf, Gabriel Garcia Marquez, Camus, Sartre et Beauvoir, Martin Winckler, Boris Vian…. et tous les autres. Mais parfois…. souvent…. je n’en ai pas envie. J'ai parfois... souvent... des journées fatigantes, difficiles, je rencontre beaucoup de misère et avant de fermer les yeux sur de beaux rêves, je désire juste un bon moment de détente.


C’est là que ça se complique, j’ai bien évidement déjà lu tous les Agatha Christie, Simenon, Léo Mallet, Arsène Lupin, Sherlock Holmes… J’ai pratiqué de la même manière la SF Asimov, Silverberg… la Fantasy Lackley, Bradley…. Je les ai même lus plusieurs fois ! Mais l’évolution du genre m’interpelle. Qu’est devenue la littérature de loisirs, le roman de gare, le petit policier sympa, le monde imaginaire qui faisait rêver ?… Des cadavres, des monceaux de cadavres ! D’un ou deux décès à la vision soigneusement occultée, nous sommes passés à de multiples morts torturés, éventrés, démembrés, éparpillés façon puzzle, martyrisés, avilis… L’intrigue est prenante et nous tient accrochés mais le livre se referme sur une sensation d’écœurement, le lecteur en sort sali par toutes ces ignominies qui méprisent tant l’humain.


Un jour, j’en ai eu assez de ne rencontrer que des morts de plus en plus nombreuses, comme si l’inflation du chiffre allait ajouter de l’intérêt, de plus en plus ignominieuses, car le sordide, c’est bien connu, augmente le suspense. Ajouté au marasme ambiant, chômage, guerre, pauvreté, famine, ce mépris de l’humanité m’est devenu insupportable.


J’ai donc écrit ce que j’avais envie de lire et j’ai créé mon propre genre littéraire – Ben oui ! Ça ne rentre dans aucune des cases formatées que propose l’édition traditionnelle -


Le PPP ! Petit Polespion Positif


Petit, parce que j’ai voulu quelque chose de léger, facile à lire. Polespion parce que j’aime les genres policiers, espionnage, aventures… des histoires qui ne risquent pas de vous arriver dans la vraie vie et font cavaler votre imagination. Positif parce que déjà que la vie est souvent « grise » on ne va pas en rajouter ! On y rencontre des gens sympas pour qui entraide, solidarité ne sont pas de vains mots. On y prépare de bons repas en quatre gestes. La vue et la vie y sont belles ! On le referme le sourire aux lèvres, l’âme en paix et le cœur content !

Je vous en souhaite BONNE LECTURE !



QUELQUES PAS DE PLUS



Ce blog vous fait découvrir mes "écritures", mes lectures... Je  le souhaite également consacré au "Bien-Vivre". Après le premier pas vers le calme et la prise en compte de soi, je voulais vous proposer de faire quelques pas de plus.
LE MONDE au physique idéal




Le monde, au physique idéal, par l'intermédiaire de l'OMS - Organisation Mondiale de la Santé - s'est penché sur la question et nous a concocté des recommandations.








  • Les adultes âgés de 18 à 64 ans devraient pratiquer au moins, au cours de la semaine, 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée ou au moins 75 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue, ou une combinaison équivalente d’activité d’intensité modérée et soutenue.
  • L’activité d’endurance devrait être pratiquée par périodes d’au moins 10 minutes...
Court extrait... pour avoir toutes les infos aller à



Elles peuvent sembler contraignantes et rébarbatives... Pour une vision plus porteuse de l'intérêt de la marche à pied, j'ai préféré écrire et partager avec vous une courte nouvelle.

J'ai longtemps hésité sur le thème de mon récit. Tant de paysages m'enthousiasment.

  • La montagne, ses sommets enneigés, son blanc manteau, ses alpages fleuris et verdoyants...
  • La forêt en automne où l'on visite la caverne d'un trésor de feuilles, au printemps lorsque les jeunes pousses nimbent l'atmosphère d'un vert léger...
  • La mer bleue, grise, verte...
  • Les parcs et les enfants qui jouent...
  • La campagne, ses bosquets, les blés en herbe, les blés en or aux épis lourds...
  • Marcher en groupe, en famille, en solitaire... partager, se recentrer...

Trop de choix ! Le mien s'est finalement porté sur une initiation thérapeutique... Qui j'espère ouvrira les autres horizons  à ceux qui partent de très très loin. Je vous en souhaite bonne lecture !




QUELQUES PAS DE PLUS

En refermant la porte de son appartement, son cœur battait un peu plus vite que les autres jours. Elle était très satisfaite, ce matin elle avait revêtu le joli pantalon bleu foncé, acheté pour le baptême trois ans auparavant. Une belle coupe, un vêtement de marque qu’elle avait eu pour un bon prix, mais qui avait tout de même été une folie. D’abord parce qu’elle n’avait pas vraiment les moyens de dépenser ses sous pour ce genre de chose, et surtout parce qu’elle ne l’avait plus jamais remis. Elle avait continué à enfler, à s’approcher de plus en plus du format « baleine échouée ».
Elle était grosse et moche, elle l’avait vu dans l’œil du médecin qui l’examinait. Un bilan sanguin minable, cholestérol, glycémie, aux chiffres laissant à désirer, tension aux limites supérieures acceptables et surtout le surpoids avait-il dit, lui jetant un regard noir.
Comme si elle ne le savait pas qu’elle était trop grosse. Obligée qu’elle était de se racheter régulièrement ce qui n’était plus des vêtements, mais des housses couvre-corps.
« - Il faut faire attention à ce que vous mangez, pratiquer une activité physique » avait-il grondé.
Facile de dire ça, mais elle trouvait les soirées longues toute seule avec son chat. Son mari l’avait quitté aux vingt ans de leur dernière fille, pour une jeune femme maquillée au ventre plat sans vergetures, aux seins qui n’avaient pas allaité... Alors pour occuper ce temps solitaire, elle grignotait devant sa télé, au moins ce petit plaisir, elle pouvait se l’offrir.
Et de l’activité physique, quelle activité physique ? Il la voyait au cours de gym, en collant moulant tous ses plis adipeux, au milieu des autres pimprenelles, des bécasses ricanantes minces et fermes…
« - … de la marche, par exemple. Faites quelques efforts ! avait-il ajouté du haut de son mépris, sinon nous devrons mettre en place des traitements. Vous pratiquerez une nouvelle prise de sang dans trois mois, si les résultats ne sont pas meilleurs je vous ferai une prescription. »
Elle s’était retrouvé dehors, moral à plat, en regagnant sa voiture s’était acheté un pain au chocolat pour se consoler et parce qu’elle avait trop faim. Les régimes, elle les avait tous faits… ça ne marche pas… Au prix de privations titanesques, elle réussissait à perdre quelques kilos, pour les reprendre tout de suite après, accompagnés de quelques copains supplémentaires. La marche, bien mignon le toubib ! Elle, le matin, c’était le train de 7 h 21, arrivée au bureau 8 h 30 ; retour le soir 18 h 07, chez elle 18 h 30, si quelques courses 19 h ; jamais envie de ressortir. Le week-end, ses enfants l’invitaient ou elle gardait les petits, pas question qu’elle rate ça… c’était tout ce qui lui restait.
Dans les insomnies de ses tristes nuits, elle retournait ces pensées moroses dans sa tête. Quelle vie ! Quelle vie désolante et sombre ! Est-ce que cela valait la peine d’être vécu ? Mais il y avait les petits, si elle partait maintenant, elle ne les verrait pas grandir… 5 h du matin, elle ne se rendormirait plus…
Pourquoi s’était-elle levée ce jour-là, elle n’en savait rien. Le jour qui pointait dans les interstices des volets, l’envie d’un peu d’air parce qu’elle avait trop chaud… Elle s’était simplement surprise à ouvrir ses fenêtres trois-quarts d’heures plus tôt que d’habitude. Pour que sa chambre s’aère, pendant qu’elle déjeunait et se préparait. Avant de partir elle faisait son lit, pliant son informe tee-shirt chemise de nuit sous l’oreiller, déposant son linge de la veille dans le panier à linge de la salle de bain. Après sa journée de travail, elle aimait rentrer dans un appartement accueillant, rangé et douillet. Elle avait trainé, mais s’était tout de même retrouvée, chaussures enfilées et clés à la main un quart d’heure trop tôt. Et pouf, comme ça, sans réfléchir, avait décidé de partir à pied.
Pour son train de 7 h 21, elle comptait une demi-heure de trajet, le temps de sortir sa voiture, entre 10 et 15 mn de route en fonction des feux, encore 10-15 mn pour trouver une place sur le parking, ce qui n’était pas toujours facile, et gagner le quai de la gare. Elle avait estimé qu’en trois quarts d’heure à pied, elle serait à l’heure pour son train. Elle fut même en avance.


L’été approchait, cela se sentait. Les haies de pittos de sa résidence étaient en fleur et embaumaient. Les rosiers des deux massifs de devant aussi étaient fleuris. De boutons presque orange, des roses s’épanouissaient en grosses fleurs roses bordées d’orangé doux, d’autres arboraient des pétales au rouge profond qui semblait avoir la douceur du velours.
Au bout de sa rue, il y avait plusieurs véhicules au Stop du carrefour avec le boulevard. Elle doubla toute la file d’un pas vaillant, contente de ne pas être dans le sien à attendre son tour, déjà inquiète et stressée de manquer son train. Elle suivit le trajet de sa voiture, remontant le boulevard sous les arbres.
Elle regardait leurs troncs en marchant, s’étonnant de leur grosseur, elle les avait vus beaucoup plus petits que ça lorsqu’ils les avaient plantés en refaisant la rue quelques années auparavant. Quelques, quelques… en fait, cela faisait un bon moment maintenant. À leurs pieds, de mauvaises herbes émergeaient de la terre dure. Ah non pas là... quelqu’un avait planté des fleurs, des légèretés roses et blanches dont elle ne connaissait pas le nom. Elle leva les yeux et regarda autour d’elle, elle passait devant un immeuble, le premier balcon à droite était tout fleuri. Elle reconnut les fleurs dans une des jardinières et sourit.
Au feu, elle revit dans la queue, une petite voiture blanche dont elle avait repéré l’autocollant et l’aile cabossée au Stop. Elle inspira avec satisfaction et poursuivit sa route en allongeant le pas.
La rue de la Gare, en pente légèrement ascendante… Elle respirait fort, en regardant les vitrines encore éteintes des magasins qui la bordaient. Le boulanger, par contre, était déjà ouvert, au croisement en haut de la rue piétonne. Le second feu, qui si elle avait attendu au Stop, eu le premier au rouge, la mettait en transe s’il passait lui aussi au rouge devant elle. Heureusement, ce n’était pas souvent, des piétons, le matin si tôt, il y en avait peu.
 Elle hésita, regarda sa montre, elle était vraiment en avance et décida que c’était une journée spéciale, qu’elle pouvait se faire plaisir. Elle ne petit-déjeunait pas vraiment, un café au lait, une biscotte, pas le temps et pas envie non plus à cette heure-là. Par contre en arrivant au bureau, elle aimait boire un café avec ses collègues en grignotant un truc pris à la machine, elle allait s’acheter un pain au chocolat. C’était un bon boulanger, le meilleur de la ville peut-être et ses viennoiseries étaient excellentes.
Toutefois, sur la banque de la caisse, une corbeille emplie de petites boules dorées et appétissantes lui fit de l’œil. « Petits pains des sportifs », elle avait fait du sport aujourd’hui ! Elle se renseigna, de la farine bio 5 céréales, noisettes amandes, abricots secs, figues sèches, cranberries… elle en prit deux.
Malgré ses achats, elle avait 5 minutes d’avance en arrivant sur le quai.
Elle passa une bonne journée, les petits pains étaient bons avec le café. Elle en partagea un avec Solène, la sylphide au corps d’acier qui la complimenta sur son choix. Du coup, elle rit avec les autres de ses commentaires de l’article du journal de filles, celui peuplé d’anorexiques au regard de veau. Un corps de rêve est à la portée de tous, il en faut juste la volonté. « Qui veut faire quelque chose, trouve un moyen, qui ne veut rien faire, trouve une excuse » disait l’article. Bien sûr ! Tout est simple par écrit.
Le soir, sur le chemin du retour, les mots lui revinrent à l’esprit. Ce qu’elle avait fait aujourd’hui, elle pouvait le faire tous les jours. Elle ne se trouverait pas d’excuses. Et peut-être que la prochaine prise de sang serait bonne.


Elle avait persévéré et fait le trajet de la gare à pied jusqu’à ses vacances. Certains jours, ce ne fut pas facile, il pleuvait, elle était fatiguée, n’en avait pas envie… mais elle fit preuve de volonté et s’accrocha.
Pendant ses vacances, elle avait pris plaisir à promener la poussette du petit sur tous les chemins carrossables aux alentours du village. Son fils et sa belle-fille, harnachés de baudriers, dégaines et mousquetons, en profitaient pour escalader sur leurs cordes les sommets des environs. Elle attendait avec impatience, faisant même parfois un peu de bruit pour l’aider, que le petit se réveille de sa sieste pour lui refaire faire une ballade l’après-midi. La belle-fille avait été contente, elle la remmènerait certainement en vacances avec eux.
Depuis la rentrée, les jours avaient raccourci peu à peu, il faisait nuit maintenant quand elle partait. Mais cela lui semblait dorénavant naturel de faire ainsi, elle n’avait aucune envie de prendre sa voiture. Elle avait progressé, et depuis quelques temps avec un départ à la même heure et arrêt à la boulangerie, elle attrapait le 7 h 14.
Elle aurait pu partir un peu plus tard, mais dans le 7 h 14, il y avait l’homme du train.
Elle montait toujours dans le même wagon, quel que soit le train. L’homme aussi, elle l’avait repéré parmi les habitués. Il était toujours assis, dans un carré central, et s’il n’avait pas de vis-à-vis, ses longues jambes minces allongées devant lui.
La semaine passée, par deux fois, il les avait repliées juste comme elle arrivait à hauteur des sièges. Elle s’était donc installée face à lui. La seconde fois, il lui avait même souri avant qu’elle ne s’assoie. En se glissant à sa place, sa tête s’était approchée de lui, elle avait senti son parfum, une odeur d’homme et de mer, un frisson l’avait parcourue. Elle avait rougi et fixé son regard sur la vitre et la nuit de l’autre côté. Comme le train quittait les lumières de la gare, elle y avait vu son reflet et s’était trouvée plutôt bien. Les joues roses, au-dessus de l’écharpe, les yeux lumineux, les cheveux légèrement ébouriffés par le vent ce jour-là. Elle avait ôté l’écharpe, mais n’avait pas osé ouvrir son manteau, elle était habillée comme un sac !
Après, durant le trajet, elle l’avait examiné d’un regard discret, pas d’alliance, un visage mince, émacié, la peau tannée de bronzage aux rides marquées, il respirait le dehors, l’action, les yeux bleus derrière les lunettes, les cheveux ou ce qu’il en restait coupés plus que court. Elle l’avait trouvé beau.
Ce même matin, au lieu de l’accueillir par deux bises pointues, ou plutôt deux joues inattentives, sa bouche étant occupée à ses incessants bavardages, Solène, l’avait serrée dans ses bras en s’exclamant « - Que tu es belle ma Lucie ! Tu es amoureuse ? » Elle avait maugréé et s’était dépêchée de se retourner pour ôter son manteau, elle rougissait encore.
Elle avait passé la journée à penser à lui, en s’auto fustigeant pour cela. A son âge, avec son physique de baleine, qu’elle était bête de se comporter comme une midinette !
Toutefois, comme elle remontait pour la énième fois son pantalon, elle s’était dit que si elle s’habillait un peu mieux, elle pourrait être acceptable. Ses vêtements lui allaient trop grands, c’était quelque chose qui ne lui était pas arrivé depuis des années. Avait-elle maigri ? Ou ils s’étaient avachis parce qu’elle n’achetait que des trucs pas chers…
Le soir, elle avait débarrassé le grand miroir de son entrée de toutes les choses qui pendaient devant, s’était déshabillée et s’y était examinée sans concessions. Mmmouais, peut-être… enfin, aucun magazine n’aurait publié une photo d’elle. Elle entreprit tout de même de partir à la recherche de son pèse-personne qu’elle avait entreposé, bien caché en haut d’un placard longtemps auparavant.
Elle le posa au milieu de sa salle de bain, elle ne voulait pas se jeter dessus. Elle se pèserait le lendemain matin, au réveil, à jeun et après être allée faire pipi, autant mettre toutes les chances de son côté.
Elle avait fermé les yeux en montant sur l’engin, pour ne les ouvrir qu’une fois le chiffre stabilisé et l’avait regardé plusieurs secondes avant de l’intégrer. Dix kilos, elle avait perdu dix kilos et ne s’en était même pas aperçue, pas étonnant que ses sacs tombent…
Elle avait passé le week-end à faire des essayages. Débarrassant son armoire de tous les trucs informes, les kilos, elle ne les reprendrait pas ! Dans sa nouvelle vie, celle où elle se déplaçait à pied, elle mangeait aussi différemment. Elle avait écouté parler Solène et la belle-fille. Petit-déjeuner de roi, elle s’achetait deux petits pains sportifs chaque matin. Même si elle en partageait souvent un avec Solène, ils la calaient bien jusqu’à midi, déjeuner de prince, plat du jour, mais pas de dessert dans un des petits restos autour du boulot. Diner du pauvre, une soupe, un fruit, pas de fromage, le fromage, c’est Satan ! La télé, uniquement si elle voulait regarder quelque chose en particulier et plus un biscuit, plus un bonbon à la maison… double et triple Satans ! Sinon au lit avec un livre et deux carrés de chocolat noir. Elle dormait beaucoup mieux maintenant, éteignant la lumière dès que ses yeux clignotaient. Et elle se levait en forme pour sa promenade du matin.
Toute à ses pensées, elle ne s’était même pas arrêtée à la boulangerie. Elle ne serait pas en retard pour le 7h 14 ! Aujourd’hui, elle pourrait enlever son manteau, avec le joli pantalon bleu, elle portait la petite veste assortie et un pull au col en V qui laissait – oh, à peine – entrevoir ses seins. Solène allait se moquer d’elle…

En attendant sur le quai, son cœur battait fort. Peut-être qu’aujourd’hui, le siège en face serait déjà occupé… Peut-être qu’il ne bougerait pas… Mais, et elle s’arma de courage, s’il repliait ses jambes pour qu’elle s’assoie en face de lui, elle lui sourirait, le remercierait d’un signe de tête et lui dirait Bonjour… Elle en serait capable… elle n’aurait pas honte d’elle.



Si vous êtes intéressé, écrivez vous-aussi une courte nouvelle hommage à la marche. Si cette idée a du succès, j'ouvrirais une page de ce blog pour elle.


ORPHÉE EST LE BATELEUR



Les arcanes sont issus d'une conjonction de réflexions, de philosophies, de connaissances des âmes et du monde. Ils trouvent également leurs sources dans les mythes et les légendes nées de notre histoire lointaine, de la manière qu'avaient les anciens d'appréhender notre univers.

Au Bateleur est liée celle d'Orphée...


- Extrait du roman LA VOIE DU BATELEUR -


Pour LE BATELEUR, c’était celle d’Orphée, Aede mythique de Thrace, fils du roi Oeagre et de la muse Calliope, mais pas la partie la plus connue, quand il descend chercher Eurydice aux enfers et la perd pour s’être retourné.
La légende liée au bateleur, celui qui commence son parcours initiatique, est celle du voyage d’Orphée avec Jason et les Argonautes à la recherche de la toison d’or. Le navire de Jason s’appelle l’Argo et l’équipage qu’il recrute est composé des plus grands héros de la Grèce, Héraklès d’abord puis les jumeaux Castor et Pollux, les frères de la trop belle Héléne, Pélée le père d’Achille, Augias et Méléagre, Echion fils d’Hermés, Leocodos, Talaos et Telamon… Jo s’était si souvent, gargarisé avec délice des noms des Argonautes en les répétant après sa mère qu’il se souvenait encore d’un certain nombre d’entre eux… C’est le navire lui-même qui demanda la présence d’Orphée, il parlait, portant la volonté de Zeus, car Athéna l’avait pourvu d’un plancher en bois du chêne sacré de Dodone. C’est le son de la lyre qui le mit en route.
Orphée faisait office de chef de nage, comme cela est dit dans les odes consacrées au voyage de Jason
« Tels que des jeunes gens, qui dansant au son du luth autour de l’autel d’Apollon, soit à Delphes, soit à Délos, ou sur les bords de l’Isménus, attentifs aux accords de l’instrument sacré, frappent en cadence d’un pied léger : tels les compagnons de Jason, au son de la lyre d’Orphée, frappent tous ensemble les flots de leurs longs avirons ».
Grâce à sa lyre, il charma le terrible serpent, gardien de la toison d’or, il vainquit également les sirènes par la puissance et la beauté de son chant !

Le voyage des Argonautes fut lui aussi une initiation, leurs épreuves correspondent aux efforts nécessaires pour atteindre l’harmonie.



L'argo - Constantine Volanakis


LES ARGONAUTES
Ils étaient tous des héros ou issus des héros ou des dieux de la Grèce. Vinrent tout d’abord Héraklès et son fidèle Hylas, accompagné de Nauplius fils de Poseïdon. Puis Astérion, Polyphène qui combattit les centaures, Iphiclès oncle d Jaosn, Admète roi des Phères, Eurytos, Echion et Ethalidès tous les trois fils d’Hermès, Coronus, Moptus le devin, Eurydamas, Ménoelias, Eurytion, Irus, Oïlée, Canthos, Clytius et Iphitus, Télamon et Pelée, Boutès, Tiphys le navigateur, Phlias, Talaos, Areius, Léocodos, Idmun, Castor et Pollus, Lyncée et son fils Périclymène, Idas le violent, Les trois frères Amphimadas, Céphée et Ancée, Augias issu du soleil, Euphèmos et Erynos eux aussi fils de Poséïdon, le très jeune Méléagre sous la protection de Laocoon, le boiteux Palemonios fils d’Héphaïstos, Acastos et Argos lui-même. Ils furent les compagnons de Jason et d’Orphée et demeurent pour l’éternité les Argonautes, explorateurs et découvreurs de l’inconnu.

A voir ou à revoir
Jason et les argonautes - Péplum délicieusement anachronique

Plus sérieux : LES ARGONAUTIQUES - Appolonius de Rhodes
http://remacle.org/bloodwolf/poetes/falc/apollonius/livre1.htm



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MES LECTURES 1

Avant d'être un jeune auteur, j'appartiens d'abord à la catégorie des gros lecteurs. Je vais profiter de ce lieu d'expression que je m'offre pour évoquer mes lectures passées, présentes et futures.

Le polar ethno. a toujours été pour moi une invitation au voyage. Je viens de revisiter le Tibet actuel avec Eliot Pattison et son inspecteur Shan, chinois emprisonné dans un Lao gaï ( camp de travail forcé ) au Tibet. Sur fond d'enquêtes policières, on découvre au fil des romans ce pays magnifique, ses paysages, son mode de vie et ce que la Chine lui impose comme transformations. On apprend à connaitre ce peuple, si proche de la terre et du ciel et la philosophie bouddhique, dans ces montagnes où les pierres sont sacrées.


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J'ai lu, il y a quelques années Le voyage d'une parisienne à Lhassa d'Alexandra David-Néel, femme admirable et courageuse, animée d'une grande soif de voyage et de philosophie. Le souvenir que je garde de la description de son périple, ressemble aux voyages et aux rencontres de Shan dans les mêmes montagnes... chinois en moins bien sûr !


Alexandra David-Néel



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LE BATELEUR - A QUOI JOUE-T-IL ?


RÉSUMÉ DE LA SITUATION

« Ne prend pas pour vérité la prophétie, ce ne sont que des morceaux de cartons coloriés »

C’est en rouge ! ATTENTION INTERPRÉTATION !


L’interprétation, c’est délicat, fragile, instable, il faut éviter de l’investir comme un dogme et garder en mémoire cette phrase, amalgame de sources diverses.

Les impératives d’Al-ma’ari – Poète syrien philosophe pessimiste qui aurait inspiré MACBETH

TCHALAÏ - Tzigane aux talents multiples - Grande voix du Tarot
Auteur de  LE TAROT – Pourquoi, comment, jusqu’où – 

Les sorcières de MACBETH

- Extraits du roman LA VOIE DU BATELEUR -

L’arcane I, LE∙BATELEUR, il est l’apprenti, la jeunesse, celui qui est au commencement de sa vie, au commencement de tout, plein de potentialités créatrices. On associe au Bateleur l’énergie de la vie, l’enthousiasme, l’optimisme, l’esprit d’entreprise et d’innovation, de l’astuce. Toutefois, chaque médaille a son revers, il est aussi inexpérimenté, immature, inconséquent, il peut être volontiers vantard, arriviste voire même un peu escroc
LE∙BATELEUR fonctionne de manière privilégiée en mode émotionnel, il a besoin de plaire, d’être aimé. C'est un esprit joueur, motivé par le plaisir.
 On peut également interpréter ce tirage comme un besoin d’aide.


 En fonction de sa place, de la complexité du tirage et surtout de la Question, LE∙BATELEUR peut aussi bien signifier : Il faut prendre un nouveau départ, arrête de faire le guignol, j’ai besoin d’aide ou ? Seule une connaissance profonde de la lame exprimée avec humilité et abnégation peut le laisser deviner. 



Des question, des remarques -Laissez un commentaire là où, pour l'instant, il n'y en a aucun  ( cliquez sur aucun commentaire pour pouvoir écrire )


THE POULET ROTI DE MON AMI JAMIE




Ingrédients : peu de choses mais bonnes

Un poulet, un vrai qui a couru sur ses pattes avec insouciance !

1 citron
4-5 gousses d’ail non épluchées
Quelques branches de romarin
Du gros sel

De l’huile d’olive


Des pommes de terre, des vraies qui ont grossi dans la terre avec amour !



Préparation : TRÈS FACILE

Pelez le citron en zestes avec un économe
Percez le citron de quelques coups de la pointe du couteau 
Mettez-le dans le poulet avec du gros sel.
Écrasez les zestes, les gousses d’ail, les feuilles de romarin du gros sel dans un mortier.
Ajoutez de l’huile d’olive
Frottez le poulet avec ce mélange

METTEZ AU FOUR – préchauffé 220°- 1h30 pour un poulet de 2kg

Épluchez les pommes de terre – Mettez-les dans une casserole d’eau froide – Faites chauffer – Lorsque l’eau bout égouttez-les - Disposez les autour du poulet 45’ avant la fin de la cuisson.


Résultat : UN GRAND MOMENT DE PARTAGE ET DE CONVIVIALITÉ ! 






Je partage cette recette avec vous dans LA VOIE DU BATELEUR. Elle est une spécialité d'Eli qui cuisine pour de grandes tablées. 
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